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Viandes rouges: Les prix connaissent une envolée

Un tour dans les marchés de Tunis nous permet de constater que les prix des viandes rouges sont hors de portée. En effet, la viande ovine est écoulée à 26 dinars, alors que la viande bovine est vendue à 24 dinars, ce qui ne permet pas aux consommateurs à revenus limités de s’en approvisionner.

A l’approche du mois de Ramadan, les consommateurs ne savent pas à quel saint se vouer dans la mesure où les prix des viandes rouges connaissent une flambée sans précédent. Il faut disposer d’une trentaine de dinars pour pouvoir s’offrir quelques grammes de viandes bovine ou ovine. D’ailleurs, les bouchers au Marché Central se plaignent actuellement du manque des acheteurs qui d’habitude, en pareille période, affluent nombreux pour se procurer de la viande en préparation du mois saint. A l’origine de cette situation, le manque de ressources financières chez les consommateurs qui se rabattent sur les viandes blanches qui ont connu, elles aussi, une envolée des prix. Pourtant, l’offre en viande est disponible, mais les prix sont hors de portée. De leur côté, les éleveurs mettent en cause la hausse des prix des produits fourragers qui se répercutent sur le coût de la viande. Autrement dit, les prix de vente ne couvrent pas les frais dépensés par les éleveurs pour produire des viandes de qualité. Les produits fourragers ne sont pas toujours disponibles dans le marché et un circuit parallèle offre de tels ingrédients à prix élevé. Les éleveurs sont alors obligés de recourir à ces circuits pour maintenir leur activité en vie.

Abattage clandestin

Face à cette situation malsaine, certains éleveurs se sont mis à abattre leur cheptel précocement. Ainsi, l’abattage clandestin est la solution facile des éleveurs qui n’hésitent pas à le faire pour gagner plus d’argent sans passer par les intermédiaires. Ainsi, dans les routes, ces éleveurs égorgent leurs moutons ou même leurs vaches avant de les suspendre à une esse afin d’attirer l’attention des automobilistes. Les services d’hygiène attirent l’attention des consommateurs sur la gravité de ces viandes qui ne sont pas contrôlées par leurs soins. C’est que ces animaux peuvent être contaminés par certaines maladies et seuls les vétérinaires agrées sont en mesure de les examiner et de donner leur avis sur la validité de consommation.

L’idéal serait de s’approvisionner des boucheries reconnues et agréées quitte à dépenser le prix fort. On ne badine pas avec sa santé et celle de ses enfants. Pourtant, au niveau du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, on assure que toutes les conditions propices ont été fournies aux éleveurs pour les inciter à produire plus et mieux en leur fournissant les éléments nécessaires, dont les produits fourragers. Le prix au niveau international est également en hausse. Certes, on reconnaît qu’il existe encore des problèmes à ce niveau et des lacunes qui restent à combler, notamment en ce qui concerne le marché parallèle des produits fourragers.  Les éleveurs sont appelés  à se rassembler en des sociétés de services pour agir plus efficacement au niveau de l’approvisionnement en intrants ainsi qu’en commercialisation des viandes rouges vers les différents points commerciaux. Un appel est lancé par les représentants des consommateurs pour organiser des espaces de vente du producteur au consommateur afin de couper l’herbe sous les  pieds  des intermédiaires qui font augmenter les prix en appliquant une marge bénéficiaire confortable. A travers ces espaces, il est possible d’acheter des quantités de viandes à prix modérés.

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Un commentaire

  1. Karim

    9 avril 2021 à 18:32

    « les consommateurs ne savent pas à quel saint se vouer »

    Je ne comprends pas pourquoi un journal tunisien d’un pays musulman utilise des expressions appartenant aux associateurs et adorateurs vouant un culte à autre qu’Allah Le Très Haut. Monsieur, je tiens à vous souligner que vouer un quelconque acte d’adoration à autre qu’Allah mène l’invididu qui le commet à quitter l’Islam.
    Je comprends parfaitement ce que vous vouliez dire en utilisant cette expression, mais vous auriez pu écrire « les consommateurs ne savent plus où donner de la tête… » , mieux que de faire croire que, même si le sens voulu semble « innocent » , l’expression litérale est inappropriée, ceci pour ne pas banaliser ces actes polythéistes interdit par notre religion…
    Merci pour votre compréhension

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